De nombreux experts affirment que pour vivre un coup de foudre, certaines prédispositions doivent être présente. La première est la disponibilité. Pour être dans la ligne de mire du coup de foudre, nous devons avant tout être dans une bonne disposition d’esprit, être réceptif. Les gens préoccupés ont moins de chance d’être ouverts à ce phénomène.
La seconde est le réveil d’une empreinte, sans laquelle, les fameuses hormones de l’amour ne peuvent être libérées. Il faut que la nouvelle personne rencontrée ranime une empreinte particulière dans notre cerveau, comme par exemple des souvenirs agréables, un sentiment de déjà vu vivifiant ou des images fortes associés au plaisir.
C’est à cette occasion que le corps se met à sécréter (surtout par les aisselles) des phéromones, soit des molécules inodores et incolores qui, une fois dans l’air pénètrent les narines de l’autre. Elles rejoignent alors l’hypothalamus, la zone du cerveau partiellement responsable de l’attirance sexuelle. Ces phéromones agissent comme de véritables signaux d’alerte destinés à stimuler le désir chez le partenaire. Si la personne est sensible à cette manifestation chimique, quelque 250 hormones et neurotransmetteurs s’activent dans son cerveau.
Chacun voit alors son taux d’adrénaline augmenter produisant plusieurs effets comme l’accélération du rythme cardiaque, de la pression artérielle et de la respiration. Il en va de même pour la dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui cause le rougissement du visage. Mais le rush d’hormones ne s’arrête pas là! Un individu frappé d’un coup de foudre voit ses sens décuplés et il se souviendra des moindres détails de la rencontre. Comme cet afflux de neurotransmetteurs survient dans les zones du langage, les bafouillages sont fréquents. Disons qu’un trop plein d’émotions ne nous rend pas particulièrement éloquents.
Outre l’adrénaline, deux autres hormones entrent en jeu : la sérotonine, chargée de stabiliser les émotions, baisse considérablement ce qui nous fait perdre momentanément notre bon jugement. La dopamine, l’hormone du plaisir, augmente en flèche pour nous apporter une vive sensation de bien-être.
Cet effet euphorique créé par toutes ces hormones peut durer quelques semaines, voire quelques années.
L’après coup de foudre
S’il est vrai que ce cocktail moléculaire est puissant et incontrôlable, des études scientifiques ont démontré que le taux de phéromones diminue au bout de six mois et ses traces sont inexistantes après quatre ans.
C’est alors qu’entre en jeu l’ocytocine, l’hormone de l’attachement, sécrétés tout doucement grâce aux bons moments que le couple partage au quotidien. Elle transforme cette passion sans fondement en un amour profond et durable qui repose sur des assises plus sereines.
Cependant, si les conditions gagnantes n’ont pas été réunies pour offrir un terrain propice à la sécrétion de l’hormone de l’attachement (ocytocine), lorsque l’effet de la disparition des hormones se fera ressentir, le réveil des tourtereaux peut s’avérer brutal.
Donc, ne cherchez pas le coup de foudre à tout prix car il est imprévisible et ne répond qu’à ses propres schèmes. Sans compter qu’après quelque temps, il s’éteint irrémédiablement de lui-même. Vous devrez de toute manière faire l’effort de garder votre amour fort et durable. Désolée de vous décevoir, le coup de foudre n’est pas l’œuvre de Cupidon!