Faire équipe malgré la séparation, dans l'intérêt de votre enfant! | Effet Tandem
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Faire équipe malgré la séparation, dans l'intérêt de votre enfant!

Comment peut-on faire équipe avec le père ou la mère de nos enfants, malgré la séparation?

Vous êtes sur le point de vous séparer ou vous venez de le faire et, dans les derniers temps, vous entendez beaucoup parler de l'importance de la coparentalité. Vous savez, on peut ne plus être des conjoints, mais on va rester quand même les parents des enfants qu'on a mis au monde. C'est tellement important pour nos enfants de sentir que même si papa et maman ne s'aiment plus comme des amoureux, ils vont rester une équipe parentale. Mais ça, ce n’est pas toujours évident, on en convient. Donc moi, ce que je vous invite à faire le plus tôt possible, soit avant la séparation ou juste après la séparation, c'est d’essayer de mettre de côté vos sentiments, les douleurs, les querelles pour vous asseoir comme une équipe parentale et vous dire « à partir de maintenant, comment est-ce qu'on organise les choses ? » Donc vous entendre, tous les deux, sur certaines règles de base, par exemple, qui seront dans les deux maisons. Ça pourrait être « à quelle heure on couche les enfants ? », « à quelle heure on fait les devoirs ? », « quelles sont les règles des devoirs ? » Donc s'entendre sur des règles de base qui seront semblables des deux côtés. 

Personnellement, je suis séparée du père de ma fille depuis qu'elle a l'âge de 10 mois. Et dans ses jeunes années, son père et moi, on allait manger au resto une fois par année ou deux fois par année ensemble. Et après, quand il a eu sa nouvelle femme, on le faisait avec sa femme pour s'entendre sur les règles de base. Et ça, malgré les froids ou les difficultés de communication qu'on pouvait avoir, toujours en se ramenant sur « quels seront les impacts sur notre fille ? », « qu'est-ce qu’il y a de mieux pour notre fille ? » Et comme sa femme avait aussi deux enfants, ils sont sensiblement du même âge, il fallait essayer d'harmoniser un petit peu nos règles. Et ça m'amène à ma deuxième stratégie. Donc la première stratégie, c’est s'entendre sur les règles de base, peut-être même les mettre par écrit, et avoir peut-être des petits rendez-vous. Ma deuxième stratégie, c'est que, comme parent, il faut savoir mettre de l'eau dans son vin ; et parfois, quand on est séparés, il faut mettre beaucoup d'eau dans le vin ; savoir marcher un peu sur son orgueil pour se dire « moi, dans mon monde idéal à moi, je trouve que ma fille devrait se coucher à 7h le soir, mais son père de l'autre côté couche les enfants à 8h30. Qu'est-ce qu’il y a de pire, que mon enfance se couche et qu’il y ait comme une espèce de conflit de loyauté, qu’il y ait deux règles différentes et qu’il doive s'adapter une semaine à l’autre dans son cycle de sommeil parce que c'est complètement différent, ou bien j'accepte de faire un compromis et finalement on décide qu'on les couche tous les deux à 8h ? » Ce n’est pas la situation idéale, mais ce sera quand même moins moche que d'avoir des règles qui sont complètement différentes les unes des autres.

Un exemple bien personnel, quand ma fille était toute petite, son père et sa belle-mère avaient décidé d’enseigner aux enfants de ne pas mettre leurs coudes sur la table. Pour moi, je ne trouvais pas ça prioritaire dans l'éducation, je trouvais même que c’est peut-être un peu rigide. Mais pour eux, c'était important. Puis, l'intention était bonne. Leur valeur était d'enseigner les bonnes manières à table. J'ai choisi d'embarquer, moi aussi de mon côté, pour éviter que ma fille ait une semaine où elle met ses coudes sur la table, une semaine où elle ne les met pas, puis pour éviter aussi qu’elle perçoive négativement les interventions de son père et de sa belle-mère. Donc mon deuxième truc, c'est vraiment qu’il faut mettre notre orgueil de côté et faire le deuil des interventions parfaites. Ça ne se passera pas. Donc peut-être de se dire « qu'est-ce qu'il va être le moins pire, que mon enfant ait deux sons de cloche complètement différents ou bien je laisse tomber un petit peu ? »

Mon troisième truc, là ce n'est pas facile et peut-être que je m'adresse davantage aux mamans, c’est de faire confiance. C'est extrêmement difficile. Quand nos enfants sont plus jeunes, c'est encore pire, je crois. C'est extrêmement difficile de se détacher de notre enfant et de laisser vivre la moitié de sa vie chez l'autre parent dans une situation où on n'a pas le contrôle, on manque d'informations, on pourrait être très, très, très tenté de vouloir tout savoir et que, quand notre enfant revient, poser mille questions, de vouloir absolument aussi que l'autre parent nous donne des comptes rendus de ce qu’ils ont fait, quelles activités, qui ils ont vu. Puis, « cette personne-là, je pense que c'est une mauvaise influence, je ne voudrais pas qu'elle joue avec ». On peut tomber facilement dans la surprotection. C'est compréhensible parce que quand ils sont chez nous, on a quand même davantage de pouvoir. Je vous encourage, les parents, à faire confiance, non pas à votre ex, faites confiance à votre enfant, à sa force de résilience, à sa capacité à s'adapter à des situations qui sont différentes d'un milieu à l'autre.

Faites confiance aussi au processus et faites confiance à l'éducation que vous donnez à votre enfant. Même si l'autre parent ne fait pas la même chose que vous, qu’il ne transmet pas les mêmes valeurs que vous, ce que vous enseignez à vos enfants, ils ne peuvent pas le désapprendre. Si vous enseignez à votre enfant la valeur de l'étude et de mettre des efforts dans ses études, une semaine sur deux, et que l’autre parent ne fait pas trop faire faire les devoirs, ce que vous enseignez à votre enfant va finir par porter. Ça va prendre plus de temps que si les valeurs étaient véhiculées dans les deux milieux, mais quand même, en bout de ligne, faites confiance à votre capacité de transmettre des valeurs à vos enfants et de transmettre une éducation. Je vous rappelle qu’on a 18 ans pour éduquer les enfants, alors essayez de voir à plus long terme. Votre enfant va peut-être apprendre davantage la résilience, la débrouillardise, la responsabilisation. « Mon papa ne m'oblige pas à faire mes devoirs, mais si je veux avoir des bonnes notes, il faudrait peut-être que je le fasse par moi-même. » Donc essayez de voir à plus long terme. Je sais que ce n'est pas facile, mais ça se fait.

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Nancy Doyon

À propos de Nancy Doyon

Éducatrice spécialisée et coach familial depuis plus de trente ans. Elle est également maitre praticienne en programmation neuro-linguistique et cumule une longue liste de formations connexes.

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