Il y a deux façons de dire « je t'aime ». Je peux dire « je t'aime » à partir d'un espace de manque. Quand j’offrirai le « je t'aime » à l'autre, ce qu'il entendra dans le fond, c’est « est-ce que tu m'aimes aussi ? », « accepterais-tu de me le dire en retour ? », ou « me prendrais-tu dans tes bras pour me sécuriser ? » Quand je dis « je t'aime » à partir de cet espace-là, c’est un espace de manque, ça veut dire que je n'ai pas forcément fait le travail sur moi pour me remplir d'amour, et j'attends que l'autre remplisse ce vide pour moi. Ce n'est pas bien ou mal, c'est juste que ça rend la relation beaucoup plus lourde et ça me place dans un état de dépendance par rapport au « je t'aime » de l’autre.
Quand je pars d'une place de moi qui est remplie d'amour, remplie de gratitude, remplie de sérénité, ce n'est plus un « je t'aime » dépendant que j'offre à l'autre, c’est un « je t'aime » léger, rempli d’espace de liberté. Et ça rend, par le fait même, la relation beaucoup plus libre.
À toi maintenant choisir quel genre de « je t’aime » tu as envie d'offrir. Mais mon petit doigt me dit que ce que tu as envie de choisir, c'est un « je t'aime » rempli de liberté et non pas un « je t'aime » dans le but d'enchainer.